Les adhérents de la « salière » de Romilly-sur-Seine ont hâte de se retrouver

   

Les adhérents de la « salière » de Romilly-sur-Seine ont hâte de se retrouver

MIS EN LIGNE LE 8/06/2021 À 19:22  SANDRA ROGER L'Est Eclair

 

Même si les échanges se sont poursuivis, la crise sanitaire a mis à mal les moments de convivialité comme les bourses locales d’échange (BLÉ) qui visent à créer du lien entre les membres et favoriser les échanges de petits services.

Les adhérents du SEL ont hâte de se retrouver pour des moments de convivialité et d’échanges. - Archives

Les adhérents du SEL ont hâte de se retrouver pour des moments de convivialité et d’échanges.

Patrick Robin et Éric Auzols.

Il y a toujours eu des échanges mais nous n’avons pas fait de réunion depuis longtemps. » C’est en ces termes qu’Éric Auzols, président du SEL (Système d’échange local) de Romilly-sur-Seine, résume l’année particulière qui vient de se passer pour son association. En effet, en raison de l’épidémie de coronavirus, les adhérents n’ont pas pu se retrouver à l’occasion des bourses locales d’échange (BLÉ) qui se tiennent habituellement à l’espace Croizat. Cela dit, des échanges de petits services ont bien eu lieu malgré tout.

Car c’est cela le principe du SEL : des échanges entre personnes, de l’entraide, de la solidarité et de la convivialité. Chaque échange se fait simplement en contrepartie de « grains de sel » (une unité de compte fictive) entre les adhérents.

« Les bourses locales d’échange permettent de se connaître, de construire des liens amicaux entre les adhérents. »

C’est par le biais du site internet que les adhérents proposent leurs services, par exemple pour de la garde d’enfants, du prêt de matériel, des courses, aller nourrir le chat…, ou en demandent aux autres adhérents. Chaque membre est identifié par un numéro afin de garantir son anonymat sur le site. Depuis le début de la crise, ces échanges-là ont donc pu se maintenir : « Quelqu’un a eu par exemple besoin d’un frigo. »

Mais ce sont donc les rassemblements d’adhérents qui avaient lieu régulièrement qui ont dû être mis entre parenthèses. « On a réussi à faire une réunion en juillet 2020 en extérieur », explique Patrick Robin, secrétaire. En septembre, une petite vingtaine d’adhérents s’est retrouvée également à Croizat, contre 30-35 habituellement pour une bourse locale d’échange : « Ce qui ressort, c’est que beaucoup de gens ont préféré ne prendre aucun risque. »

« Cela répond à un besoin profond »

Le président et le secrétaire ont donc à présent hâte de pouvoir reprendre un rythme plus normal pour ces retrouvailles (au moins six par an) sur des thèmes différents à chaque fois : échange de plantes, de cadeaux de Noël, d’objets en tout genre… Car « les bourses locales d’échange permettent de se connaître, de construire des liens amicaux entre les adhérents »… et donc de favoriser les échanges de petits services entre les membres ensuite. C’est en effet plus facile de demander ou de rendre un service à quelqu’un que l’on connaît qu’à un inconnu.

Actuellement, une cinquantaine de personnes adhèrent au SEL : « On s’attend à une petite perte. On a reporté les adhésions d’une année donc on n’a pas le compte exact du nombre d’adhérents aujourd’hui. » Mais tous deux de se montrer confiants pour la reprise, car « cela répond à un besoin profond ». Et, alors que cela va mieux sur le front de l’épidémie, d’espérer pouvoir rapidement relancer les choses…

http://saliere-de-romilly.e-monsite.com.